Vaccination cocoon

  • Dans son dernier avis (2013) [7], le Conseil supérieur de la santé recommande, pour tous les adultes, l’administration d’une dose de dTpa, quels que soient les antécédents d’une vaccination anticoquelucheuse (complète ou incomplète) et certainement pour tous ceux qui entrent en contact avec des nourrissons selon le principe de la vaccination cocoon (p. ex. futurs ou jeunes parents, grands-parents et leurs contacts familiaux proches ainsi que le personnel soignant des services de pédiatrie, maternité et dans les milieux d’accueil de la petite enfance et les nourrices de petits enfants).
    Au-delà d’une dose unique de rappel, aucune vaccination de rappel au moyen du vaccin dTpa ne sera recommandée (excepté en cas de grossesse) tant qu’on ne disposera pas de plus amples données concernant l’utilité d’un rappel anticoquelucheux tous les 10 ans.
  • Dans ce même avis, le Conseil supérieur de la santé recommande une dose de vaccination dTpa pour chaque femme enceinte, quels que soient ses antécédents de vaccination, à chaque grossesse.
    « Pour toutes les femmes enceintes, la vaccination anticoquelucheuse est recommandée entre les semaines 24 et 32 de grossesse, même si la femme a reçu précédemment une vaccination de rappel. Si la vaccination n’est pas administrée durant la grossesse, elle doit l’être le plus rapidement possible post-partum comme faisant partie de la stratégie cocoon.
    Si la femme enceinte a été vaccinée durant la grossesse ou que cette vaccination est prévue immédiatement après l’accouchement, la vaccination cocoon reste certainement recommandée pour le partenaire et les autres adolescents et adultes entrant en contact avec le nourrisson. Cette vaccination cocoon est réalisée de préférence quelques semaines avant l’accouchement. »

Vaccination RRO et autisme ?

RRO et  autisme

publié le jeudi 16 avril 2015
Une étude cas-contrôle, menée par une équipe japonaise, a été publiée dans Vaccine.
Elle confirme une fois encore l’absence de preuves d’un lien entre la vaccination RRO, l’exposition au thiomersal et des troubles de type « autisme ». 
Plus d’informations : Y. Uno, T. Uchiyama, M. Kurosawa et al. Early exposure to the combined measles–mumps–rubella vaccine and thimerosal-containing vaccines and risk of autism spectrum disorder. Vaccine. Available on line January 2015.

ACCIDENT NUCLEAIRE

Bon à savoir
AVIS DU CONSEIL SUPERIEUR DE LA SANTE CONCERNANT LA PROPHYLAXIE IODEE EN CAS D'ACCIDENT NUCLEAIRE
En cas d'accident nucléaire, le Conseil Supérieur de la Santé (CSS) recommande l'administration d'iode stable (sous forme d'iodure de potassium) dans les groupes à risque (enfants, femmes enceintes et femmes allaitantes) dans un rayon allant jusqu'à 100 km des installations nucléaires; dans un rayon de 20 km, la recommandation d'administrer de l'iode à toutes les personnes, sauf contre-indication, reste d'application. Les réactions allergiques à l'iode sont rares et les antécédents de réactions allergiques à des produits de contraste iodés ou après application locale de povidone iodée ne constituent pas des contre-indications. Chez les patients de plus de 40 ans, il convient d'être attentif à l'existence éventuelle de pathologies thyroïdiennes pouvant contre-indiquer l'administration d'une dose élevée d'iode.

A l'occasion du 4e anniversaire de l'accident de Fukushima, le Conseil Supérieur de la Santé (CSS) a rendu récemment un avis sur la protection de la thyroïde en cas d'accident nucléaire.[1]
La protection de la glande thyroïde contre les isotopes radioactifs de l'iode est importante pour prévenir le développement de cancers thyroïdiens. Outre les mesures de mise à l'abri, voire d'évacuation, l'administration rapide d'iode stable visant à saturer la glande thyroïde est recommandée dans la zone exposée, en particulier chez les enfants, surtout en bas âge, les femmes enceintes et les femmes allaitantes. Dans les Folia d'avril 2011, un article a déjà été consacré aux modalités pratiques de la prophylaxie iodée en cas d'accident nucléaire. Le présent article attire l'attention sur les principaux points actualisés dans l'avis du CSS.
-        Le plan d'urgence national actuel prévoit la distribution d'iode stable dans les ménages et les collectivités situées dans les zones dites de planification c.-à-d. dans un rayon de 20 km autour d'une centrale nucléaire et de 10 km pour les installations nucléaires de Fleurus. Selon les autorités européennes en matière de radioprotection, la mise à l'abri et l'administration d'iodure de potassium en cas d'accident nucléaire pourraient être nécessaires pour les groupes à risque, c.-à-d. les enfants, les femmes enceintes et les femmes allaitantes, dans un rayon allant jusqu'à 100 km des installations nucléaires; dans un rayon de 20 km, la recommandation d'administrer de l'iode à toutes les personnes, sauf contre-indication, reste d'application. On utilise des comprimés de 65 mg d'iodure de potassium (équivalent à 50 mg d'iode). La posologie recommandée est la suivante: jusqu'à 1 mois: ¼ comprimé; de 1 à 36 mois: ½ comprimé; de 3 à 12 ans: 1 comprimé; de 13 à 40 ans: 2 comprimés en 1 prise; chez les femmes enceintes ou allaitantes (même chez les femmes âgées de plus de 40 ans): 2 comprimés en 1 prise.
-        En ce qui concerne le risque d'allergie à l'iode, le CSS confirme que le risque de réactions anaphylactiques à l'iode ne peut pas être exclu mais est très rare. Des réactions d'hypersensibilité cutanée sont plus fréquentes mais sans gravité. Les antécédents de réactions allergiques aux produits de contraste iodés (à base d'iode organique) utilisés en imagerie médicale, de dermatites de contact et de réactions d'irritation  après application d'antiseptiques locaux à base de povidone iodée n'indiquent pas une allergie à l'iode et ne constituent donc pas des contre-indications à l'administration d'iodure de potassium en cas d'accident nucléaire.
-        Chez les personnes de plus de 40 ans, l'administration de doses élevées d'iode doit se faire avec prudence étant donné le risque élevé de pathologies thyroïdiennes méconnues pouvant prédisposer à une hyperthyroïdie sévère avec  des conséquences graves. Le CSS recommande dès lors chez les personnes de plus de 40 ans résidant dans les zones dites de planification autour des sites nucléaires,  d'être attentif à l'existence éventuelle d'une affection thyroïdienne pouvant contre-indiquer la prise prophylactique d'une dose élevée d'iode. Cela doit être recherché activement par la palpation thyroïdienne lors d'une consultation ou par un dosage de la TSH lors d'une prise de sang éventuelle. Le CSS ne conseille pas un dépistage systématique par échographie, celui-ci étant très sensible et susceptible de produire de nombreux faux positifs.
-        Le risque de cancer thyroïdien en cas d'accident nucléaire est plus élevé en cas de carence iodée, et il est donc recommandé de veiller à avoir un apport suffisant en iode.


[1]
Publication du Conseil Supérieur de la Santé n° 9275 via www.HGR-CSS.be  (lien direct : www.health.belgium.be/internet2Prd/groups/public/@public/@shc/documents/ie2divers/19101670.pdf)